Dès l’arrivée, le visiteur est accueilli par une première statue équestre de Jeanne d’Arc, érigée en 1960 à proximité de l’endroit où la Pucelle fut capturée par les Anglais et les Bourguignons en 1430. Il s’agit d’une réplique de la statue réalisée par Emmanuel Frémiet, installée place des Pyramides à Paris. L’œuvre, puissante et solennelle, s’impose comme un rappel de l’histoire tragique qui s’est jouée ici. Quelques pas plus loin, l’hôtel de ville attire immédiatement le regard avec sa façade gothique flamboyante du XVIe siècle. Sur son parvis trône une seconde statue de Jeanne d’Arc, sculptée en 1882 par Étienne Leroux, confirmant la place centrale de l’héroïne dans la mémoire compiégnoise.
La gare du Nord, Place Napoléon III, Paris – ABEL LLAVALL-UBACH POUR COLLECTIO(N)
La visite se poursuit avec l’imposant château de Compiègne. Résidence royale depuis Louis XV puis impériale, il abrite aujourd’hui plusieurs musées : le Musée du Second Empire, qui retrace la vie de cour sous Napoléon III, le Musée de l’Impératrice, les appartements historiques soigneusement préservés, ainsi que l’époustouflant Musée National de la Voiture, dédié aux débuts de l’automobile et aux attelages. Dans le Musée de l’Impératrice, une exposition singulière attire l’attention : les autoportraits photographiques de Virginia de Castiglione, considérée comme « la plus belle femme de son siècle ». Un choix d’emplacement pour le moins ironique, puisque la Castiglione fut la maîtresse de Napoléon III, tandis que l’exposition est présentée dans les salles consacrées à Eugénie, l’impératrice trompée.
Galerie des colonnes et Le Prince impérial et le chien Néro par Jean-Baptiste Carpeaux, 1865 – ABEL LLAVALL-UBACH POUR COLLECTIO(N)
Omnibus de la fin du XIXe siècle, Musée national de la voiture de Compiègne – ABEL LLAVALL-UBACH POUR COLLECTIO(N)
Pour découvrir les environs, il est possible de louer un vélo auprès du service VéloTIC de l’Agglomération de la Région de Compiègne (2 euros pour deux jours). L’itinéraire mène en longeant d’abord l’Oise, puis l’Aisne, jusqu’à un autre lieu hautement chargé de mémoire : le Wagon de l’Armistice. Ce site, géré depuis 1950 par l’Association du musée wagon de l’Armistice, retrace l’histoire mouvementée du célèbre wagon où furent signés l’armistice de 1918 et, vingt-deux ans plus tard, celui de 1940 avant qu’Hitler ne le fasse rapatrier en Allemagne comme trophée symbolique.
Wagon de l’Armistice, Compiègne – ABEL LLAVALL-UBACH POUR COLLECTIO(N)
La balade peut s’achever autour de l’hippodrome et du parc du château, avant de flâner dans le quartier historique des Veneurs, réputé pour ses maisons élégantes aux façades pittoresques. S’il vous reste un peu de temps avant de rejoindre la gare, aventurez-vous dans la forêt de Compiègne, la deuxième plus grande forêt domaniale de France métropolitaine après celles d’Orléans et de Fontainebleau, idéale pour prolonger la promenade au cœur de la nature.
📌 Château de Compiègne : Place du Général de Gaulle – 60200 Compiègne – Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h – tarif: 0€ à 10€ (horaires différents pour le Musée du second empire, le Musée de l’impératrice et le Musée national de la voiture.
📌 Wagon de l’Armistice : Route de Soissons – 60200 Compiègne – Ouvert tous les jours sauf le mardi et au mois de janvier (fermeture annuelle) de 10h à 18h – tarif : de 6€ à 8€
📌 VéloTIC : Place de la Gare – 60200 Compiègne – Toute l’année : du lundi au vendredi de 8h à 10h30 et de 16h30 à 19h. De mai à septembre : du lundi au vendredi de 8h à 10h30 et de 16h30 à 19h, les samedis et dimanches (jours fériés inclus) de 9h à 12h et de 16h à 19h. – tarif : à partir de 2€
